Exposition L’autre pays

Guillaume Barborini, L’autre pays, L’attrape-couleurs, Lyon. Photos : L’attrape-couleurs

 

Exposition Guillaume Barborini, L’autre pays, 17 mars-5 mai 2019, L’attrape-couleurs, Lyon

Coordination générale, médiation.

 

« Le travail conceptuel et poétique de Guillaume Barborini se développe en séries qui sont constituées par des corpus de gestes. Gestes inventés et « aidants », gestes qui par moment deviennent quotidiens, gestes en apparence anodins et gestes à la fois méditatifs et performatifs, des gestes qui lui « appartiennent ». Ces gestes sont activés, réactivés, archivés et réactivés. Ils font partie de cycles dont les périodicités sont variables et les durées indéfinies. Ces gestes se succèdent et se suscitent les uns les autres, ils sont à la fois indépendants et liés, ils peuvent se répéter à l’infini et s’enrichir ou dévier pour se redéfinir, se retrouver. Ce corpus de gestes donne forme à une pratique.

Cette pratique donne lieu à une cartographie du monde, a priori abstraite, au sein de laquelle le plan se confond avec son exécution, mais où une approche philosophique rencontre subtilement la géologie contemporaine et la cosmologie. En faisant intervenir le territoire, son travail adopte une valence politique – accompagnée de l’idée selon laquelle la répétition, le détail et la lenteur constituent des formes de revendication. Pour Guillaume Barborini il s’agit de se glisser dans le monde et d’essayer de l’infiltrer à travers un corpus de pratiques et de négociations entre le temps et le territoire, le Soi et le monde (l’Autre), entre les frontières et les lignes de fuite qui caractérisent une situation, entre le pouvoir poïétique du geste (faire advenir), ses caractéristiques politiques (prendre position mais pas possession, résister en questionnant) et ses potences poétiques. » Extrait du texte de l’exposition par Sofia Eliza Bouratsis.

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