Musée des beaux-arts de Lyon : inventaire

De mai à septembre 2015, le musée des Beaux-Arts de Lyon présente, au sein de ses collections, une sélection d’œuvres (antiquités, peintures, sculptures, dessins, gravures, objets d’art, monnaies) acquises depuis 2004.

Le parcours dix ans d’acquisitions – dix ans de passions révèle, disséminées sur les trois niveaux du bâtiment, une centaine d’œuvres (en plus des trois focus consacrés aux arts graphiques, au médailler et à Auguste Morisot et des deux expositions temporaires dédiées à Georges Adilon et Geneviève Asse) : une sélection éclectique à l’image des collections encyclopédiques du musée, couvrant plus de 5000 d’histoire de l’art. L’accrochage permet de dévoiler dans sa diversité la richesse des acquisitions réalisées depuis dix ans grâce aux achats, dons, legs, dépôts ou dations.

Les œuvres acquises au cours de la dernière décennie ont permis au musée de combler des manques, un artiste ou un courant sous-représenté, et d’enrichir des ensembles déjà riches à l’image de ceux formés par les œuvres de Jacques Stella, Louis Janmot ou Etienne-Martin. Les peintures de paysages XIXe siècle et les écoles lyonnaises se trouvent le mieux représentées au sein de cet accrochage.

Aux côtés des œuvres présentées de manière permanente et des pièces acquises depuis 2004 déjà familières des visiteurs (La Fuite en Egypte de Nicolas Poussin, L’Arétin et l’envoyé de Charles Quint de Jean Auguste Dominique Ingres ou un vase aux chardons d’Emile Gallé…) on retrouvera par exemple, en vrac, au sein des collections : deux amphores apuliennes, un bas-relief syrien, un buste en terre cuite représentant Louis XV enfant par Antoine Coysevox, un petit tableau de Jacques Stella, une esquisse de Léon Bonnat, un groupe en plâtre de Louis Bertola, un paysage d’Othon Friesz, un ensemble important de céramiques contemporaines… des œuvres à côté desquelles on pourrait passer sans s’arrêter en temps normal mais qui se retrouvent valorisées par la mise en place d’un dispositif de visite adapté (parcours fléché, cartels, bornes multimédia…).

Etienne-Martin, Pietà, 1944 (achat, 2008), Pietà idole 1944-45 (dépôt, 2015)
Etienne-Martin, Pietà, 1944 (achat, 2008), Pietà idole 1944-45 (dépôt, 2015)

Le parcours permet également et surtout de découvrir des œuvres rares comme les pièces du fonds d’art graphique, trop fragiles pour être exposées de manière prolongée, ainsi que les œuvres récemment entrées dans les collections (un tableau de Claudius Lavergne acheté en début d’année, trois sculptures d’Etienne-Martin en dépôt, un tableau de Paul Cézanne venant du musée d’Orsay…) ainsi que quelques œuvres, promises au don, c’est à dire amenées à entrer dans les collections à moyen ou long terme (un ensemble de bijoux d’Albert Duraz, une toile de Paul Signac, une autre d’Othon Friesz, deux eaux-fortes de Henry Moore…).

L’accrochage est aussi l’occasion, pour le musée, de mettre en lumière ses généreux donateurs -comme il a pu le faire en consacrant dernièrement une exposition à Jacqueline Delubac ou en donnnant carte blanche à des collectionneurs privés (Antoine de Galbert en 2011, Denise et Michel Meynet en 2013)- : qu’ils s’agissent des amis du musée, de collectionneurs passionnés ou le grand public – dans le cadre de l’ouverture au financement participatif. Rappelons d’ailleurs que le musée fait appel à la générosité du public pour acquérir un tableau de Corneille de Lyon (Homme au béret noir tenant une paire de gants, vers 1530) malheureusement absent des salles.


Accrochage Dix ans d’acquisitions, dix ans de passions, du 29 mai au 21 septembre 2015, musée des Beaux-Arts de Lyon, place des Terreaux. Entrée : 7€/4€/0€.